Le mensuel pratique et technique
du kinésithérapeute

La kinésithérapie du sport... au sens large

Franck Lagniaux
Kinésithér Scient 2013,541:59 - 10/05/2013

La kinésithérapie comporte de nombreuses spécificités. Parmi celles-ci, la kinésithérapie du sport prend une place particulière, s’orientant vers la prise en charge des sportifs professionnels comme des sportifs amateurs, mais également de l’ensemble des personnes en besoins de santé, nécessitant un encadrement dans le champ de la préparation physique. De fait, il est alors nécessaire de mettre en place des passerelles avec des champs connexes comme la rééducation en périnéologie (incontinences urinaires des sportives), en pneumologie (prise en charge des réadaptations à l’effort), en gériatrie (accompagnement des seniors), en neurologie (réathlétisation des patients dans le cadre d’activités handisports), ou dans les maladies chroniques.

Les besoins actuels en santé nous demandent d’être de plus en plus performants, en se basant sur des process scientifiques établis et validés. Malheureusement, la recherche en kinésithérapie n’en est qu’à ses débuts et la route sera encore longue pour démontrer la pertinence des actes pratiqués.

Et pourtant, les choses changent. La qualité de la littérature scientifique s’améliore en permanence, les études mises en place reposent sur des socles de plus en plus solides. Certains résultats tendent à montrer que des actes reconnus comme non validés, amènent en fait un gain au patient sportif (une étude récente montre l’intérêt du massage en récupération musculaire après l’effort par exemple, tant sur le plan subjectif à travers le ressenti, que sur le plan physiologique).

La recherche avance, le niveau de sortie de nos études doit donc accompagner cette démarche. La qualité des écrits de jeunes diplômés aux travers de formations continues en kinésithérapie du sport est la preuve que la volonté d’émancipation existe (voir l’article de A. Guedj et collaborateurs dans ce numéro, par exemple).

Des études montrent que la voie universitaire, donnant accès à des laboratoires de recherche, et permettant mutualisation et transversalité des compétences, semble la plus appropriée.

Le gain en santé pour l’ensemble de nos patients doit rester notre préoccupation première. La reconnaissance de notre profession et de ses spécificités à son juste niveau permettra sans aucun doute d’arriver à cet objectif.

© D.R.

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